Je partage cet enthousiasme pour la renaissance de la vie dans cette superbe Vallée d'Aspe. Cela fait un an que je suis ici, et j'apprécie pleinement la beauté sauvage, la vie au contact de la nature, la sympathie de la plupart des habitants. Cependant, je suis triste et déçu ce soir, parce que j'ai bien peur que les discours politiques de bienvenue, le souhait affiché de voir et d'accueillir de nouveaux habitants, ne soient que des illusions. Il n'y a pas de place, pas de terrain pour accueillir les extérieurs. Malgré ma détermination, malgré tout ce que mon équipe et moi faisons pour développer un site touristique qui permet 5 emplois (et plus à terme) et crée de nombreuses retombées économiques, malgré mes efforts pour trouver des accords, l'intérêt individuel semble prévaloir sur l'intérêt public. Je formule le voeu, peut-être naïf mais inspiré par la poésie de la période, que la renaissance du printemps apporte un peu de tolérance et de place à "l'étranger", pour lui permettre de s'installer, de développer son activité pour le bien de cette si belle vallée...
commentaire de Franck le 12/05/2009 @ 23h22
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Juste un petit mot qui va dans le sens de ce que dit Franck. En effet je suis pour ma part arrivé dans la vallée il y a maintenant plus de 10 ans , et rien n'a été fait pour que je puisse aussi m'installer. C'est bien beau de faire des discours politiques en se plaignant que la vallée se dépeuple , et à coté ne pas bouger le petit doigt pour aider les personnes qui s'impliquent et qui désirent fonder quelque chose ! Chapeau à nos élus .... Qui savent bien nous faire sentir " qu'après tout on n'est pas d'ici" ....
commentaire de olivier le 13/05/2009 @ 22h43
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Merci Olivier de ce commentaire. Malgré tout, je ne suis pas sur que le problème essentiel vienne des politiques. La plupart des maires - enfin ceux que je connais - se battent pour la vallée et son avenir. Le problème semble plus lié à l'absence d'esprit de partage cultivé par les "gros propriétaires", qui ne peuvent imaginer laisser filer quelques parcelles hors de leur escarcelle, même s'ils savent pertinemment que ces parcelles sont indispensables au fonctionnement et au développement des autres structures. Toutefois, nos élus ont toutes les cartes en mains pour rattrapper la situation. Je leur fais confiance. l'avenir nous dira si c'est à tort ou à raison...
commentaire de Franck le 14/05/2009 @ 11h11
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Bon courage alors .... Je n'en maintiens pas moins ma position , et mes idées bien arrétées sur la différence entre les idées et les actes de nos élus ( qui peuvent être propriétaire terrain aussi ....;-) ) Charité bien ordonnée commence par soi-même ....serait le dicton de certains ....
commentaire de olivier le 14/05/2009 @ 18h53
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Moi aussi je suis d'accord avec Franck. Depuis 15 ans que je suis en vallée, je n'ai jamais retiré un terrain à personne. Tous les terrains ou mes ânes pacagent, je les ai loués ou achetés quand leurs propriétaires ont pris leur retraite ou je les ai gagnés sur la fougère et la broussaille. Pour acheter mes terrains, je n'ai jamais harcelé personne, je comprend l'attachement des gens d'ici à la terre et j'ai toujours préféré louer et attendre que l'on me propose un terrain pour l'acheter. Pour moi, « la faim » n'a jamais justifié les moyens et cette vallée m'a appris l'écoute et la patience. Et pourtant rien n'est jamais acquis en vallée d'aspe. Par exemple, en ce moment, un néo entrepreneur de Borce qui voit que mes ânes pacagent dans des parcelles jouxtant les siennes depuis plus d'un an n'a pas hésité à proposer aux propriétaires de ces terrains de les racheter et de me virer. Tout ceci sans rien me dire, en se moquant de savoir si une parcelle est utile pour mon activité qui emploie 4 salariés à l'année dans la haute vallée et si cela risque ou non de déséquilibrer mon entreprise. Alors, je peux comprendre le désarroi de Franck qui ne pourra peut être pas faire ce qu'il rêvait de faire en vallée d'Aspe. Mais je peux aussi comprendre, que sachant que ces terrains sont maintenant à vendre, un agriculteur puisse rêver pour ces vaches de cette herbe qui n'est plus pour les ânes. Les sociétés agricoles, elles aussi sont fragiles, elles aussi ont besoin de s'agrandir pour ne pas mourir, elles aussi sont des entreprises, ont des salariés, nourrissent des familles qui vivent ici. Peut-être qu'avec un peu de sagesse, d'intelligence et de dialogue, tout serait plus simple et l'on trouverait sans doute des solutions à tous les problèmes mais lorsque l'on choisi le passage en force, il faut en assumer les conséquences. Aussi, mon cher Franck, à l'avenir, pense que ce que tu fais aux autres peut un jour t'arriver à toi aussi... et assume !
commentaire de Pierre-Yves le 14/05/2009 @ 23h16
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Merci Pierre-Yves de ce commentaire. Il n'est pas question de passage en force ni de déposséder ou virer qui que ce soit. A aucun moment, je n'ai forcé des propriétaires à vendre quelque terrain que ce soit. J'ai simplement discuté avec eux de l'importance de ces terains pour la pérennité de la structure. Ils ont accepté de les vendre compte tenu de l'intérêt public qu'ils représentent. J'ai aussi rencontré les représentants de l'exploitation agricole concernée à plusieurs reprises. Mais pour dialoguer et trouver des accords, il faut que les 2 parties aient une volonté de rapprochement et écoutent l'autre. En effet, la différence principale entre toi ou un agriculteur "classique" et l'éco-zoo réside dans l'impossibilité que j'ai de m'installer sur des terrains qui ne sont pas contigüs au parc. Il ne m'est pas possible, pour des raisons techniques évidentes, de franchir la route départementale, ni le GR10, et encore moins d'installer des animaux sur des parcelles plus éloignées. Comment y emmener les visiteurs ? La seule possibilité d'accueillir de nouvelles espèces, donc de nouveaux visiteurs, et donc d'assurer l'équilibre financier de l'opération (et rappellons le, par là-même de rembourser les emprunts effectués par la commune pour la construction de l'Espace Animalier), est de s'étendre sur les parcelles en question. Quand à tes ânes, j'ai de nombreuses zones à pâturer dans le parc, sur lesquelles ils sont les bienvenus. Je te l'ai dit à plusieurs reprises, l'an dernier. Je n'ai pas souvenir que tu sois venu me voir ensuite, mais je reste à ton entière disposition pour en discuter. Bien à toi,
commentaire de Franck le 15/05/2009 @ 12h19
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Merci Franck pour ce débat de fond sur un sujet qui me tient particulièrement à coeur. Je suis désolé de ne pas y répondre plus vite, mais je suis un peu débordé et pas souvent en vallée en ce moment. En fait, je trouve ta vision de l'intérêt collectif assez peu... collective! C'est je crois le fond du problème. Peux-tu accepter que certaines personnes pensent différemment que toi, ne sont pas convaincues que le développement du zoo de Borce soit la seule chose qui compte ? Pour beaucoup, l'enjeu majeur de ces prochaines années est de lutter contre la déprise agricole et cela est encore plus vrai dans nos zones de montagne. Sans les troupeaux qui pacagent les espaces autour des villages à la mi-saison, et les montagnes en été nous ne tarderions pas à voir les paysages se boucher. Pour avoir des troupeaux, il faut des éleveurs et pour avoir des éleveurs, il faut leur permettre de vivre et pour vivre les éleveurs ont besoin de terres. Pour toi, un terrain est égal à un autre mais cela n'est pas le cas pour un agriculteur qui a son exploitation morcelée (à ma connaissance) dans 3 communes et qui perd un temps précieux d'une parcelle à l'autre. Alors, comment s'étonner qu'une parcelle si plate et si proche le tente. Le contribuable aura peut être beaucoup plus de souci à se faire pour financer l'entretien des paysages si les derniers agriculteurs de la haute vallée la désertent pour laisser les meilleures parcelles à un zoo. Voici donc une autre vision de l'intérêt général qui mérite, au minimum réflexion. L'arbitrage qui se posera maintenant c'est de savoir si ces terrains sont ou non vitaux pour l'exploitation agricole en question et si ils sont vraiment indispensable à ton entreprise. Ceci est mon avis personnel, et je me permets de te le donner puisque tu m'interpelles sur ce sujet étant moi-même totalement exclu (par l'argent) de ce débat. En effet, en ce qui me concerne, oui, je suis viré de ces terrains puisque tu les rachètes, non, tu ne m'as pas prévenu que tu envisageais de les acheter. Depuis deux printemps j'utilise ces terrains pour la période des saillies. Ils sont sans dangers pour les ânesses qui autrement risque d'être précipitées dans des trous par les étalons. Jamais d'accident dans ces près, 4 ânesses mortes en saillies dans des pentes en 8 ans avant d'utiliser ce pré ; depuis deux hivers, j'utilise également ces terrains pour le sevrage de mes ânons qui ont besoin, au moment de leur plus forte croissance de terrains plats pour avoir de bons aplombs et se développer et ce sont mes seuls terrains plats. De plus ils sont à proximité de mon domicile, ce qui n'est pas rien en hiver car nous soignons ces ânons une à deux fois par jour : tu le sais car tu nous vois. Sans ces terrains, j'aurai certainement plus de mal à avoir de beaux produits et à être performant en concours. Et tu m'expliques que n'importe quel autre terrain peut faire l'affaire? Chiche! Trouve-moi à la même distance de chez moi, un terrain similaire. Pourtant, les retombées directes et indirectes de la communication que rapportent mon élevage d'ânes à la vallée, les retombées financières des 5000 nuitées de mes gîtes, des 1000 nuitées de sous traitance à d'autres hébergements ne sont pas à prendre à la légère! Je pense que je pourrais peut-être même dire que pour l'intérêt collectif, il est également très important que mon entreprise ne soit pas fragilisée et puisse se développer. Tiens, voilà une troisième vision de l'intérêt général pour le même bout de terre, mais dans mon cas, tout le monde s'en fout puisque je ne dispose, moi, d'aucun moyen de chantage. En ce qui concerne ton offre des nombreuses zones à pâturer dans ton zoo, je te l'ai déjà dis à plusieurs reprise, je ne peux pas placer mes animaux dans des terrains dont je ne dispose pas des clefs (quel éleveur le ferait ???) De plus je suis déjà bien fourni en terrains difficiles d'accès et pentus, merci !. Par contre, je suis heureux d'apprendre que ces nombreuses zones existes, tu ne pourras peut être pas y construire ton logement personnel comme sur la parcelle en question, mais tu pourras sans doute y « accueillir de nouvelles espèces, donc de nouveaux visiteurs, et donc d'assurer l'équilibre financier de l'opération (et rappelons le, par là-même de rembourser les emprunts effectués par la commune pour la construction de l'Espace Animalier) » Ouf, même sans cette parcelle l'intérêt « collectif » est sauf !
commentaire de Pierre-Yves le 18/05/2009 @ 19h21
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Désolé d'abandonner là cette discussion. Je l'avais lancée en espérant effectivement un débat de fond. Il me semble que ce n'est pas la nature des propos tenus dans le message ci-dessus, qui ressemble plus à des attaques personnelles, qui n'ont rien à faire sur ce forum public. Je suis par contre à ta disposition pour discuter autour d'un verre, en toute convivialité. Pour ma part, je crois que les meilleurs choix sont ceux où tous les intervenants sont gagnants. Il est plus que temps que notre société arrête de jouer à "je gagne, tu perds", mais joue à "gagnons ensemble" ! Bien à toi,
commentaire de Franck le 20/05/2009 @ 00h07
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Je ne vois pas en quoi mon message "attaque", et encore moins "personnellement". Ce n'est pas moi qui ai le premier utilisé un forum public pour exposer un problème pas si privé que ça... Je suis sincèrement désolé si j'ai pu te blesser. Quand à ta soif de convivialité et de discution, nous aurions pu la rassasier ensemble si tu étais venu me parler de ces terrain avant d'entammer une procédure de rachat. Certainement que nous aurions alors pu "gagner tous ensemble". Bien à toi
commentaire de Pierre-Yves le 30/05/2009 @ 09h08
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bizare, mon dernier commentaire a disparu !!!
commentaire de pierre-yves le 15/06/2009 @ 21h46
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ben non, le revoilà maintenant... sans doute un bug.
commentaire de pierre-yves le 15/06/2009 @ 21h48
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CE CHER RENE ON NE LE LIT PLUS PLEURE T IL
commentaire de UN ETRANGER le 04/02/2010 @ 07h47
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